PORTRAIT // Thomas le Rolland.

Le plus dur, c’est de se dépasser sans se perdre…

Entre quête de per­for­mance et goût du par­tage, nous avons ren­con­tré le grim­peur du club AL ANSE qui nous raconte son par­cours, ses défis et sa vision du sport. 

© Crédits pho­to : Franlero 

Marion Bernard : 13 ans que tu grimpes, quel a été le déclic ?!

Thomas le Rolland : J’ai d’abord essayé plu­sieurs sports : judo, rug­by, et j’au­rais même ten­té le football ! 

La révé­la­tion s’est pro­duite quand je grim­pais chez moi, dans le cou­loir, entre deux murs. 

C’est ain­si que ma pas­sion pour l’escalade a débu­té et que mes parents m’ont ins­crit à AL Anse. J’ai com­men­cé avec mon ami Léo Cachat et cette ami­tié a ren­for­cé mon atta­che­ment au sport. J’ai ensuite com­men­cé la com­pé­ti­tion à 8 ans et j’ai réa­li­sé mes pre­mières com­pé­ti­tions natio­nales en caté­go­rie U16 (minimes).

Comment es-tu pas­sé de com­pé­ti­teur à coach ?

À 14 ans, j’ai com­men­cé à aider le coach des jeunes com­pé­ti­teurs. J’ai ado­ré le par­tage d’expérience et de les voir évo­luer cha­cun dans leur pra­tique. Depuis le début de cette sai­son, dans le cadre de mon stage STAPS, je suis désor­mais coach en com­pé­ti­tion per­for­mance avec cer­tains jeunes que je retrouve et on expé­ri­mente de nou­veaux entraînements. 

Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ce rôle d’entraîneur ?

Savoir moti­ver les ath­lètes et les gui­der dans leur quête d’objectifs, c’est ce qui fait la dif­fé­rence. J’ai appris à opti­mi­ser les entraî­ne­ments en com­pre­nant le fonc­tion­ne­ment de cha­cun. Une phrase, et une seule peut suf­fire pour reboos­ter un athlète ! 

Selon toi, qu’est-ce qui fait un bon coach ?

Un coach doit gérer la pres­sion, aider les ath­lètes à mettre le juge­ment des autres de côté, et déve­lop­per leur estime de soi. L’objectif est de créer une ému­la­tion plu­tôt qu’une com­pé­ti­tion toxique. Être rigou­reux, mais jamais strict au point d’étouffer la passion. 

La réus­site revient tou­jours au grimpeur. 

Si tu avais un conseil à don­ner pour mieux gérer l’aspect men­tal en com­pé­ti­tion, lequel serait-il ?

Il faut tou­jours réflé­chir avant d’agir, et s’assurer d’être meilleur que soi avant de cher­cher à être meilleur que les autres. Je mesure cha­cune de mes paroles : elles peuvent déclen­cher ou frei­ner une performance.

Tu mènes de front des études en STAPS et une car­rière de spor­tif de haut niveau. Comment trouves-tu ton équilibre ?

J’ai choi­si STAPS pour conci­lier études et entraî­ne­ment. Grâce à mon sta­tut d’athlète de haut niveau, j’ai un par­cours amé­na­gé mais je ne me suis jamais auto­ri­sé à man­quer un cours pour évi­ter d’accumuler du tra­vail le soir. Mais la charge ner­veuse est intense, sur­tout en période de compétitions.

Si tu devais rete­nir un moment mar­quant dans ta car­rière, lequel serait-il ?

Ce n’est pas un podium, mais une sen­sa­tion. Lors d’une Coupe de France de dif­fi­cul­té à Marseille, j’ai vécu un moment de liber­té totale dans la voie où j’en­ten­dais chaque détail autour de moi avec une vision extra lucide de ce que j’ac­com­plis­sais, je ne me suis jamais sen­ti aus­si léger ! Ces ins­tants que cer­tains spé­cia­listes appellent le flow effacent tous les doutes et les dif­fi­cul­tés des entraînements.

Que dirais-tu à un jeune qui débute et veut pro­gres­ser en escalade ?

Quels sont les grands défis que tu te fixes pour l’avenir ?

Mon rêve est d’in­té­grer l’équipe de France senior et réa­li­ser mon rêve d’enfance : par­ti­ci­per aux Jeux Olympiques ! 

Merci Thomas, et force à toi dans cette voie ! A bientôt sur les murs de Anse !

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